Mars : un mois d'amour

Cela ne fait que trois mois que l’année a commencé et j’ai l’impression d’avoir déjà fait des pas de géant. Ce que j’écris, je l’intériorise. Je réfléchis, j’assimile, je mets en application. En fin de compte, pour l’instant, ce blog me permet de continuer à rouler sur la route de mes bonnes résolutions de janvier : m’ouvrir, lire plus, me forger un esprit critique, m’engager, être bien avec moi-même. Et je trouve que le point commun de tout, finalement, c’est l’AMOUR. Vous allez comprendre à la lecture d'article.

Parler d'amour, ça peut sembler un peu niais. C'est du moins ce que j'ai pensé pendant longtemps et ce qui m'a empêché de me questionner avec sérieux à ce sujet. Et pourtant, nous rêvons toutes et tous d'amour. La vie est faite d'amour. L'amour guérit, l'amour construit, l'amour questionne, l'amour fait grandir, l'amour fait mourir… Ça me donne envie de citer Jacques Brel : "Alors sans avoir rien / Que la force d'aimer / Nous aurons dans nos mains / Amis, le monde entier." Allez, je mets la chanson en entier, ça va nous faire vibrer et nous mettre en condition pour cet article.

J’ai toujours bien aimé le mois de mars car c’est mon anniversaire (on dirait une enfant !). En fait, c’est parce que c’est toujours l’occasion de partager de beaux moments avec mes proches. Alors que des pluies diluviennes se sont abattues sur l’Espagne pendant presque tout le mois de mars, je n’ai pas ressenti une once de déprime. La présence constante de mes amis ce mois-ci a suffit à réchauffer mon cœur et à compenser l’absence de mon cher soleil madrilène.

Peut-être qu'en parlant d'amour, vous ne vous attendiez pas à ce que je parle d'amitié. L'amour revêt pourtant bien des formes variées et on n'est pas obligé.es de mettre sur un piédestal l'amour romantique en couple. Le nouveau podcast "Anatomie d'une dispute" par "Le Cœur sur la table" tombe à pic en mettant en lumière une histoire d'amitié fusionnelle.  On décortique rarement les rouages de nos relations amicales et j'ai trouvé cela touchant. En mars, j'ai donc choisi de prendre soin de mes amitiés. Accueillir chez moi les personnes qui me sont chères pour mon anniversaire et leur préparer des petits plats. Recevoir des amies de visite à Madrid et nous confier mutuellement à cœurs ouverts. Dépanner des amis en galère de logement pendant quelques jours. Ce sont des moments privilégiés pendant lesquels je ressens beaucoup d'amour. Est-ce que l'amour ce serait s'ouvrir et donner ? 

Il n'est pas facile de définir l'amour. Quand est-ce que ce que je ressens est de l'amour ? C'est pour moi l'occasion de parler d'un sentiment que j'ai ressenti lors d'une nouvelle activité réalisée ce mois-ci. J'ai suivi plusieurs cours de théâtre/expression corporelle et vocale dans le cadre d'un atelier communautaire d'une association de mon quartier. Pendant toute la semaine, j'ai souri jusqu'aux oreilles. Je sentais que je souriais car mon cœur était grand ouvert. On m'a demandé si j'étais amoureuse. Est-ce que cette connexion que j'ai expérimentée avec les participants de l'atelier m'a procuré une émotion d'amour ? Laissez-moi vous en expliquer davantage. 

Ce n'est pas la première fois que je fais du théâtre. J'ai d'ailleurs noué et gardé des liens très forts avec des personnes rencontrées lors de cours de théâtre au lycée. Les exercices de cohésion de groupe favorisent en effet la circulation d'énergies entre les personnes, la tolérance, la bienveillance. Personne ne juge, et ça fait un bien fou : on peut être soi-même, rater, être maladroit, vulnérable, ridicule… J'appréhendais pourtant tant d'y aller : en fait, j'avais peur d'être mauvaise. Je suis ressortie de cet atelier libérée de ce fardeau. J'ai connecté avec les autres en accueillant qui ils étaient vraiment et en étant pleinement moi-même. C'est pour cela que j'ai ressenti de l'amour lors de cet atelier. Car l'amour existe en soi, sans finalité. On aime la personne pour qui elle est, non pour ce qu'elle offre en retour. On fait l'amour pour le plaisir du moment partagé, non pas pour l'orgasme individuel. On donne à un enfant de manière désintéressée. On acquiert l'amour de soi en s'acceptant dans toutes ses facettes, non pas en s'exigeant la performance, la productivité ou le résultat. En ce sens, au théâtre, j'expérimente l'amour de moi-même et l'amour des autres.

Plus concrètement, ça se matérialise comment ? Le travail de l'atelier de théâtre portait sur le chœur. D'abord, nous devions explorer notre voix, notre respiration, notre corps. Mais à chaque fois, en ayant conscience du groupe. Puis, nous chantions (ou émettions des sons) en nous concentrant non pas sur notre propre voix mais sur l'harmonie de toutes nos voix du groupe, dans le but de n'en former qu'une seule. Le propre du chœur, c'est l'écoute des autres. Ça m'a fait changer de regard. Je ne me suis pas centrée que sur moi, j'ai accepté de faire partie d'un tout. Je me suis sentie appartenir à un groupe et y avoir ma place.

Bien entendu, il existe d'autres formes d'amour. J'ai envie de parler de l'amour familial à l'avenir. Et aussi de l'amour romantique, car il y a de quoi dire ! Je me dis que même l'engagement écologique, par le respect de l'environnement, implique une forme d'amour… L'amour s'immisce sous toutes ses formes dans nos vies. Attentions, attachement, bienveillance, tolérance, respect… Si je vois de l'amour partout, c'est certainement que je suis prête à l'accueillir. Et ça tombe bien, car après m'être sentie libérée du thème de la créativité qui m'obstinait, l'amour est mon nouveau focus. Lire amour. Penser amour. Ecouter amour. Ecrire amour. Expérimenter amour. J'ai même un nouveau projet créatif qui porte sur cette thématique ! A suivre, donc… ♥

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