Février : s'ouvrir pour agir !

L'introspection et l'inspiration nous préparent à l'action. De même, les mois d'hibernation ont pour moi un goût d'espoir : bientôt, le monde et ma personne s'ouvriront et seront prêts à agir ! Avec l'arrivée de l'air printanier, nous allons essayer d'œuvrer à notre manière pour une existence plus douce.

Cécile

2/24/20254 min read

Dès le 1er février, ici à Madrid, on a pu ressentir l'arrivée imminente du printemps. Et tout comme la nature commence à s'ouvrir, Cécile a envie de sortir progressivement de son cocon. Mon énergie a changé : c'est à présent un mouvement vers l'extérieur. Explorer, m'ouvrir, me mettre en action.

Ce mois-ci, j'ai dévoré en deux semaines le roman de plus de 700 pages d'Alexis Michalik : Loin (c'est son premier roman après avoir raflé tous les Molières pour ses pièces de théâtre, dont Edmond). C'est l'histoire d'un jeune homme qui mène l'enquête avec sa sœur et son meilleur ami pour retrouver son père qui avait quitté le foyer familial vingt ans auparavant. Ils sont amenés à voyager dans le monde entier, sur les traces du passé, et c'est captivant. Comment ne pas avoir envie d'explorer, à son tour, pour donner du sens à son existence ? Le narrateur nous questionne : Pourquoi on voyage ? Qu'est-ce qui fait qu'un jour, on part ? Pourquoi on a envie d'inconnu ? Et je me demande alors aussi, à moindre échelle, pourquoi j'étais si bien ces derniers mois en hibernation alors que je meurs désormais d'envie, du jour au lendemain, d'apprendre au contact du monde ?

En tout cas, ce mois-ci j'ai fini la maquette de mon livre sur laquelle je travaillais comme une acharnée tous les jours pendant des heures. Même si ce n'est pas encore la version finale, ça y est, j'ai franchi une étape, il est presque arrivé à maturité. Bientôt, il partira à la conquête du monde ! Car ce livre va sortir et être publié, j'en suis désormais persuadée. Pour l'instant, la maquette et le manuscrit vont être lancés à l'extérieur, pour des relectures de mon entourage, puis aux éditeurs et aux lecteurs. Mes idées, mes pensées, mes créations vont enfin prendre leur envol : de mon intérieur vers l'inconnu.

J'ai d'abord cru que j'allais être perdue, sans ce but qui me donnait l'impulsion de me lever tous les matins, m'attabler pour écrire, relire et dessiner. Et finalement, d'autres idées, qui patientaient jusqu'alors en salle d'attente, ont toqué à la porte : des envies de projets en groupe. J'ai suffisamment créé en autonomie, à présent, je souhaite dialoguer. Au-delà du plaisir et des bienfaits individuels de l'écriture, je retranscris dans ce blog les pensées qui me traversent parce que j'ai envie de les partager et d'échanger autour de ces sujets. J'ai toujours écrit mes réflexions intimes mais je ne les assumais pas vraiment. Je suis ravie que les quelques partages à mon entourage proche de mon article de janvier ait suscité des réactions : discussions, identification, échange d'inspirations. Quel plaisir de s'ouvrir ainsi aux autres (et pourtant me montrer vulnérable n'est pas la chose la plus aisée pour moi) et de recevoir en échange ! Toutes et tous, nous avons besoin de sentir que nous appartenons à un groupe, à une communauté, que nous ne sommes pas seul.e.s à vouloir donner du sens à notre vie et au monde : nous sommes plusieurs sur ce chemin, et à plusieurs, nous unissons nos forces. 

L'action se met en place tranquillement, et je sens que des graines ont été semées. Après tout, s'inspirer (de lectures, de podcasts, de personnes et autres contenus inspirants) nous prépare à l'action : ça m'inspire, ça réveille quelque chose en moi, ça m'indigne, peu importe la réaction que cela provoque, je veux en faire de même, je veux faire changer les choses, je veux vivre, bref, je veux agir ! Côté actualité, le mot "action" a aussi refait son apparition : après que Trump ait lancé des propos tous plus choquants les uns que les autres, certains journalistes engagés et activistes ont mis en garde vis-à-vis de la stratégie des extrêmes qui nous poussent à la sidération et à l'indignation pour nous paralyser, accaparer notre attention et celle des médias, et ainsi nous empêcher d'agir. Mais il n'en sera rien : déjà, de nouvelles actions et initiatives citoyennes fleurissent partout. 

De mon côté, j'œuvre aussi à me préparer à agir socialement à mon échelle :

  • Me renseigner plus en profondeur sur des sujets d'actualité pour m'ouvrir et être capable de débattre. Sur le féminisme et les masculinités, voir la mini-série d'Arte "Viril". Sur le vivant et l'écologie, découvrir la newsletter et le podcast de "La vie partout"

  • Refaire le monde sur un banc au soleil avec mon ami Stéphane et penser aux initiatives sociales et écologiques qu'on pourrait développer à échelle locale dans notre quartier,

  • Investiguer et me rapprocher des espaces culturels et structures associatives dans lesquels je pourrais m'investir.

Vous l'aurez compris, je cherche à m'épanouir individuellement et à agir tout en ayant un impact qui dépasse ma personne. Ce désir de trouver notre place dans ce monde sans tomber dans les travers autocentrés de l'introspection, je l'analyse plus en détail dans cet article. S'écouter est nécessaire, mais il faut aussi savoir porter son attention sur l'autre et sur l'immensité de l'univers. J'ai trouvé brillant l'éclairage de l'humoriste Roman Frayssinet dans l'interview Un bon moment par Kyan Khojandi :  rappeler l'importance de l'empathie et adopter une philosophie de vie qui considère que nous ne sommes pas tous puissants (en plus de parler intelligemment de l'éducation et de l'apprentissage). 

Bref, c'est donc rechargée d'une énergie nouvelle que j'aborde les prochains jours. Êtes-vous dans la même dynamique ? Au plaisir d'échanger plus amplement avec vous de tout cela !