Adieu frustrations et blocages créatifs ?
Une nouvelle saison débute. Après l’hiver plus propice au repli sur soi et le printemps qui m’incite à m’ouvrir aux autres, que me réserve l’été ? Comment ai-je envie de vivre cette période de ma vie ? Ce mois-ci, la clarté n’était pas toujours au rendez-vous. Je me suis alors demandée comment donner de la visibilité à mon chemin... mais aussi à mes projets !
CRÉATIVITÉ
Cécile
6/27/20255 min temps de lecture
J’ai été animée pendant tout le mois de juin par un sentiment de flou. Dispersée entre plusieurs projets, le travail, les amis, les sorties estivales, les escapades… Tout un beau programme, mais pourtant, ce manque de clarté m’a un peu pesé au quotidien. J’étais en fait incapable de répondre clairement à la question : Où est-ce que je vais ? J’ai pour coutume de réaliser des petits pas en direction de mes objectifs de vie, mais lorsque l’horizon se trouble, même légèrement, il n’est pas toujours facile de garder le cap. Où est-ce que ça déconne donc ?
J’ai remarqué que lorsqu’une frustration naît, c’est souvent parce que je ne suis pas assez à l’écoute de moi-même. Mes actions ne sont pas en totale adéquation avec ce dont j’aspire. Alors je me sens frustrée, en décalage, dans le flou. Ces derniers temps, plus concrètement, j’avais le sentiment diffus de stagner. J’ai fait mille choses, mais j’ai peiné à apprécier le rôle de chacune des actions dans l’avancée de mon chemin de vie.
Mais après tout, c’est ce qu’on attend de l’été : les sollicitations dans tous les sens ; la nécessité de sortir de soi, contrairement à l’hiver qui est plus introspectif ; l’envie de se laisser porter sans contraintes et simplement profiter. Ce que ressent serait-il un sentiment de culpabilité à être plus oisive, moins productive ? Ou serais-je en train de passer par une petite crise de sens, le temps de me réadapter à la nouvelle saison ? En été, suis-je en manque d’introspection ?
Un matin, j’ai pris le temps de me poser et de ne pas céder à la tentation de faire des choses. Je me suis connectée à moi-même et j’ai écrit tout ce qui me passait par la tête.
Qu’est-ce qui me frustre ? D’être dans l’attente vis-à-vis de mon livre. J’ai envie de le partager aux autres mais je dépends de réponses d’éditeurs, qui très probablement, ne me répondront jamais. Je n’ai aucune visibilité. Je ne contrôle rien. Je ne parviens pas à avancer car je suis persuadée que ce livre est ce qui débloquera d’autres projets.
C’est fou comme les réponses aux questions qui nous tourmentent surgissent d’elles-mêmes lorsqu’on leur laisse enfin de la place.
Et si je lançais mon livre en auto-édition ? Serait-ce la solution à ma frustration ? Je sens qu’il faut que je partage mes idées aux autres, que je me dévoile enfin complètement à travers ce livre, mais je ne m’en donne pas vraiment les moyens. Je trouve des excuses. J’ai encore peur.
Et là je comprends. C’est loin d’être la première fois que je fais face à un blocage créatif. Angoisses profondes, manque d’estime de soi… Je ne parviens pas à exprimer au monde qui je suis, alors je suis frustrée.
C’est pourtant justement ce dont je parle dans mon livre ! Comment parvenir à lancer ses projets, à surmonter ses blocages et à donner du sens à sa vie. Comment appliquer à ma situation actuelle les enseignements que j’essaie de transmettre ? Alors j’ai ressenti une petite excitation, cette forme d’adrénaline légère qui me pousse à vouloir agir.
S’écouter et ralentir
Ok, c’est justement ce que je suis en train de faire.
Identifier ses peurs pour les dépasser
De quoi ai-je peur, alors ? En réalité, je ne suis pas frustrée parce que mes projets manquent de visibilité. Je n’ai jamais vraiment osé leur en donner et les partager largement. Pourquoi, puisque c’est ce que j’ai l’intuition de devoir faire ? En fait, j’ai l’impression que ma légitimité en tant qu’écrivaine proviendrait d’un nom ou d’un succès sur les réseaux sociaux, ce qui n’est pas mon cas. J’espère trouver dans la réponse d’éditeurs une validation extérieure de mon travail.
On y est. Mon bon sentiment d’illégitimité couplé d’une peur tenace du jugement des autres. Ils sont de retour ! Comment me débarrasser de ces blocages ? En être consciente est déjà franchir un beau pas, mais je me suis dit qu’il fallait que je continue à travailler dessus. J’ai donc acheté un nouveau livre de psychologie : Avoir le courage de ne pas être aimé. Je vous en donnerai des nouvelles si ça vaut le coup.
S’inspirer
Dans mon cas, j’ai besoin de regarder autour de moi les trajectoires de personnes qui ont lancé leur projet malgré les obstacles et de m’inspirer de celles et ceux qui ont publié leur livre (en auto-édition). Peut-être que je manque de modèle en la matière ? Je vais regarder si je trouve des blogs ou podcasts qui traitent de ce sujet. Certainement.
Donner l’impulsion et se mettre en action
J’ai encore peur de partager mes introspections et mes projets écrits car je ne me sens pas légitime de le faire et j’ai peur de déranger. En écrivant cela, je réalise qu’il y a quelque temps, j’avais peur de partager des vidéos de moi qui danse. Aujourd’hui, cette peur s’est évaporée. Qu’ai-je fait pour cela ? J’ai d’abord montré une vidéo sur mon téléphone à des ami.es en qui j'ai confiance et j’ai constaté leur enthousiasme. J’ai ensuite partagé de petits contenus sur un compte Instagram dédié à un cercle restreint de personnes, et on m’a encouragée. En parallèle, j’ai perfectionné ma technique tout en prenant conscience que ma spécificité de danseuse résidait dans mon interprétation propre, plus que dans l’imitation et la perfection. Puis, j’ai sauté le pas et j’ai créé des chorégraphies plus longues que j’ai partagées plus largement sur YouTube et sur mon Instagram personnel. A chaque fois que j’en publie, cela suscite l’intérêt de personnes que je n’aurais même pas soupçonnées.
Alors pour mes écrits, je vais en faire de même : expérimenter progressivement le partage pour ne pas me brusquer. Ecrire ce blog et l'envoyer à quelques ami.es était déjà un pas ; à présent, je vais oser élargir mon audience. Le faire, sans trop réfléchir et en suivant mon intuition : Qu’est-ce que j’aimerais partager maintenant, si je ne me bloquais pas en pensant à la réception que cela pourrait avoir ?
Persévérer dans ses efforts, sans se mettre la pression
L’été est une longue période, j’ai peu de travail, beaucoup de temps libre : il va falloir planifier mes actions tout en gardant de la flexibilité pour en profiter. Et concrètement ?
Écrire les grandes étapes pour faire avancer mon livre, avec des tâches variées pour être plus flexible en fonction des humeurs et des envies.
Identifier les moments à dédier à mes projets lors de mes journées d’été.
Rêver en grand : Si la peur n'existait pas, ou si je devais encourager un.e ami.e à lancer son livre, qu’est-ce que je lui conseillerais ? Quels moyens concrets je mettrais en œuvre pour me donner de la visibilité ?
Eh voilà ! Grâce aux conseils de mon propre livre, je me suis donné des devoirs qui vont certainement m'aider à surpasser ma frustration et publier mon livre. Encore une belle mise en abyme 😆! Ecriture thérapeutique et lecture psychologique (introspection), consultation de témoignages de parcours similaires (inspiration), (action). J'ai hâte d'enfin partager ce livre en espérant qu'il aidera au moins quelques créatif.ves !
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